Éloigner mouches et moucherons : les recettes qui marchent - 60 Millions de consommateurs

Vifs, zigzagants et terriblement exaspérants… ils ont le chic pour nous tourner autour ou se noyer dans notre verre. Les mouches et moucherons appartiennent à la famille des diptères, des insectes qui, comme les moustiques, ont une paire d’ailes. Ils se répartissent en milliers d’espèces qui sont rarement considérées comme des nuisibles (on ne parlera pas ici de la mouche tsé-tsé). Quelques rares individus peuvent piquer comme le taon dont la piqûre, très douloureuse, s’accompagne d’une inflammation localisée.

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À qui ai-je affaire ?

C’est le plus souvent par leur comportement et leur proximité avec certains aliments qu’on parvient à identifier de quelle espèce il s’agit. Les moucherons que l’on rencontre le plus souvent dans nos maisons sont la mouche du terreau (sciaride) et la mouche du vinaigre (la drosophile, chère aux scientifiques). La première se développe dans les plantes en pot ou le compost, la seconde dans les corbeilles de fruits trop mûrs et même les machines à café ou à bière mal nettoyées. Votre salle de bains ou votre évier de cuisine en sont envahis ? Il s’agit cette fois de minuscules Psychodidae ou moucherons d’égout.

L’espèce la plus commune, appelée mouche domestique, un peu plus grosse et grise, vient pour sa part se servir dans notre assiette ou nos déchets alimentaires les plus odorants. C’est aussi le cas de la mouche à viande, reconnaissable à ses reflets métalliques bleus ou verts, avec une prédilection pour la viande et le poisson.

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En quoi posent-ils problème ? 

Les mouches du terreau et du vinaigre sont inoffensives, même si les premières freinent parfois la croissance de vos plantes. Ces petits insectes n’en sont pas moins une véritable plaie dès lors qu’elles nous envahissent. Leur présence génère souvent du stress, d’autant que leur nombre peut croître rapidement. Précisons aussi qu’en cas de rencontre intempestive avec une nuée de moucherons, il n’est pas rare d’en avaler. Leurs ailes peuvent rester collées au larynx et faire tousser. Mais rien de bien méchant, sauf en cas d’allergie ou d’asthme.

Les mouches domestiques et mouches à viande, en revanche, sont potentiellement vectrices de maladies puisqu’elles se posent indifféremment sur des excréments, de la viande en décomposition (lieu de prédilection pour la ponte) ou le goûter du petit dernier ! En contact avec des agents pathogènes (bactéries, parasites, etc.), elles sont susceptibles de vous contaminer si vous ingérez l’aliment avec lequel elles ont été en contact.

Comment ne plus les attirer ?

Comme pour la plupart des insectes, les mouches viennent de l’extérieur et l’objectif est d’éviter tout ce qui pourrait les attirer en nombre.

• Concoctez vos propres répulsifs naturels, par exemple en disposant sur votre plan de travail des citrons perforé de clous de girofle, ou en plantant géranium, basilic et lavande sur le rebord de vos fenêtres. Vous pouvez aussi disposer du café moulu dans une coupelle et le faire brûler. La fumée qui s’en dégage est également un répulsif efficace contre les guêpes (n’oubliez pas d’aérer).

• Les moucherons du terreau apprécient l’humidité : évitez de trop arroser les plantes et de laisser de l’eau stagnante dans les soucoupes (cela vous aidera aussi dans la lutte contre les moustiques).

• Contre les mouches du vinaigre, il est préférable de ne pas laisser les fruits trop mûrir, mettez-les plutôt au réfrigérateur.

• Si vous voulez éviter que votre cuisine ne soit envahie par les mouches des égouts, nettoyez régulièrement les canalisations en versant dans l’évier 1 litre d’eau frémissante dans lequel vous aurez dissous deux cuillères à soupe de cristaux de soude (laissez agir quelques heures).

• Pour lutter contre les mouches domestiques, fermez soigneusement les poubelles et rangez systématiquement les aliments dans des boîtes hermétiques. Les personnes qui résident près d’une ferme, par exemple, devront se résoudre à se calfeutrer : les rideaux devant la porte d’entrée et les moustiquaires aux fenêtres sont des barrières efficaces contre ces insectes.

• Contre les taons et les mouches de bétail en général, prévoyez des vêtements couvrants si vous comptez vous promener à proximité.

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Quelles recettes naturelles pour éviter les insecticides ?

Avant d’opter pour un aérosol d’insecticide dangereux pour la santé, sachez qu’il existe de nombreuses solutions mécaniques : la tapette à mouches, la raquette électrique ou le papier tue-mouches… peu glamour mais efficace.

• Réalisez un piège à drosophiles en versant du vinaigre de cidre dans un petit bol, mélangé à quelques gouttes de liquide vaisselle. Les moucherons, attirés par le liquide, s’y noieront. Efficacité garantie à côté d’une corbeille à fruits.

• Vous pouvez acheter un destructeur électrique d’insectes volants (30-40 €). Nicolas Didych, spécialiste de la lutte antinuisibles, confirme : « Cet appareil fonctionne très bien la nuit. Les tubes UV attirent les mouches, qui s’électrocutent sur la grille. L’idéal est d’en choisir un avec une plaque de glu à l’intérieur pour que l’insecte tué reste collé à l’intérieur. » Les prises à ultrasons sont, selon lui, sans efficacité sur les insectes.

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